Aux frontières du jeu - Ultima Underworld
Un des premiers jeux de rôles (genre encore parfois méconnu du public) à succès fut de mon jeune temps Ultima Underworld, avec sa vue à la première personne en 2.5D et son donjon pittoresque.
Vous incarnez un personnage, accusé et jeté dans le donjon où finissent les pires condamnés : l'Underworld. Ce donjon n'est pas si vide que l'on pourrait penser, puisqu'à chaque niveau ce sont des clans entiers de créatures, qui vous attendent au détour d'un couloir. Parfois vous pourrez vous en sortir par la discussion, et dans de rares cas il vous faudra massacrer tout ce petit monde.
Par exemple, dans le premier niveau, vous trouverez deux tribus de gobelins (les verts et les rouges). Chaque tribu n'attend de vous qu'une chose : massacrer les gobelins de couleur opposée. Devant un déroulement aussi radical, on commence à se poser la question : est-ce vraiment la meilleure option ? Souvenons-nous ... les deux clans se bagarrent suite à la disparition d'un objet, donc libre à vous de le retrouver, ou de faire le "sale boulot" pour le compte de l'une ou l'autre faction !
Les autres niveaux sont de la même eau, vous trouverez toujours une faction au moins, qui vous proposera de l'aide ou des quêtes (souvent les deux). L'intérêt du jeu, à l'époque, est de sortir le jeu de rôle de la 2D, et de proposer un vrai système de simulation de donjon, avec une intrigue principale et une multitude de quêtes, que vous êtes libre de réaliser, ou pas, pour terminer le jeu.
Le jeu lui-même a inspiré quasiment tous ses successeurs, y compris Elder Scroll : Arena ou Deus Ex, pour citer du lourd. Le système de compétences qui évoluent si elles sont utilisées, et de quêtes, indépendantes et réalisables dans n'imlporte quel ordre, constituent une trame et favorisent l'immersion dans cet environnement encore brut.
Ultima Underworld : The Stygian Abyss est une référence pour tous les nostalgiques de cette époque. On était encore capable de rêver à partir de pas grand-chose !